Terreur Obscène

Première nuit dans notre nouvelle maison, ça mérite bien un câlin! Je pousse la porte pour le rejoindre et je ne comprends pas ce que je vois: de lourds rideaux sombres, des draps rouge froissés, des bougies qui brûlent l'air et une vieille chanson lascive crépite dans un haut parleur. Le spectacle qui s'impose à moi me paralyse d'effroi. Il est au pied du lit, porte une combinaison de cuir noir. Je ne vois pas son visage mais sent son souffle suave. Le cuir grince entre ses doigts gantés. Une femme est attachée sur le lit, le visage sous un masque rouillé. Elle porte un corset qui serre ses formes jusqu'au sang, des bas déchirés et des cordes entourent ses jambes. Je ne sais pas si c'est du sang ou de la cire rouge que je vois couler. Il ouvre un coffre et sort toute une collection d'objets de cuir, de métal et de verre: piquant, acérés et phalliques. Son masque suinte et les corps se frottent. Mais ça ne peut pas être mon mari: il lui fait des choses qu'il ne m'a jamais fait. Elle semble gémir de plaisir alors que je sent ma terreur étrangement s'évanouir dans la chaleur de la chambre. La chose ôte le masque décrépi et je vois enfin le visage de la femme soumise... c'est moi.